Hello les Yoginis !
On se retrouve aujourd’hui dans un nouveau billet pour parler des labels dans la mode.
Si vous avez atterri ici, c’est sûrement que vous vous intéressez à la mode écoresponsable et que vous souhaitez peaufiner vos connaissances en la matière pour devenir une acheteuse éclairée.
Il existe tout un panel de labels dans le monde de la mode, que nous allons passer en revue dans un instant, mais une chose avant de commencer :
Peu importe les labels d’un vêtement, vous aurez toujours un impact plus positif sur l’environnement en achetant moins d’habits plutôt qu’une ribambelle de fringues bio.
Et en lavant moins souvent les habits, qui quelle que soit leur composition finissent par relarguer des microfibres dans l'eau de lavage.
Sachez aussi que toutes les marques n’ont pas forcément les moyens de se payer la certification par un label.
Si vous trouvez un vêtement fabriqué localement dans un matériau écoresponsable, c’est déjà très bien !
Pensez à bien lire les descriptions des produits que vous achetez ou les rubriques « à propos » car les labels ne sont pas forcément imprimés sur les étiquettes du vêtement (ce n’est pas une obligation et ça prend beaucoup de place).
Alors les labels, ça sert à quoi ?
Les labels viennent garantir et prouver les efforts écologiques et sociaux des marques et usines de vêtements par le biais d’organismes extérieurs.
C’est justement la certification par des personnes tierces effectuant des audits réguliers qui donnent toute leur crédibilité aux différents labels.
Quant aux marques qui s’inventent leurs propres labels, c’est du pur greenwashing.
Merci et au revoir.
Les labels valident certaines spécificités de la mode écoresponsable comme :
- La qualité des matières premières
- Le processus de fabrication
- L’absence de substances toxiques et nocives à la santé
- Les conditions de travail
- La rémunération des travailleurs
Il en existe beaucoup et il est parfois difficile de s’y retrouver.
Chez Géopélie, tous nos vêtements sont confectionnés à partir de tissus certifiés Oekotex Standard 100, GRS et REACH. Pour en savoir plus sur notre démarche vous pouvez consulter cet article détaillé ou bien regarder cette jolie infographie.
C’est parti pour le décryptage de 11 des labels textiles les plus courants et de comprendre ce qu’ils certifient … ou pas.
1. Oekotex Standard 100
La certification par le label Oekotex Standard 100 garantit l’absence de substances dangereuses pour la santé et la peau du consommateur (métaux lourds, pesticides, phtalates, benzène, colorants allergisants…). Peuvent être certifiés les fils, les tissus ou les produits finis.
Pour en savoir plus : https://www.oeko-tex.com/en/our-standards/oeko-tex-standard-100
2. Oekotex Made in Green
En plus d’assurer le non-toxicité des tissus, ce label prend en compte les méthodes de fabrication qui se doivent d’être écoresponsable (gestion des déchets, économie d’eau, réduction des émissions carbone, protection des ressources naturelles). Sont aussi pris en compte la responsabilité sociale (conditions de travail, interdiction du travail forcé ou travail d’enfants, rémunération juste) et la traçabilité et transparence de la chaîne de production.
Pour en savoir plus : https://www.oeko-tex.com/en/our-standards/oeko-tex-made-in-green
3. GOTS (Global Organic Textile Standard)
C’est le label des fibres textiles biologiques, décliné en deux standards :
- Pour obtenir l'étiquette GOTS “biologique”, les produits textiles doivent intégrer au minimum 95% de fibres biologiques certifiées
- Lorsque l’étiquette mentionne “composé de fibres biologiques”, le produit intègrent au minimum 70% de fibres biologiques certifiées.
Le label a des exigence environnementales et assure l’absence de substances chimiques toxiques (métaux lourds, solvatns, nanoparticules, agents blanchissant au chlore, phtalates, PVC) et d’OGM. Il prend en compte la gestion des déchets, le traitement des eaux usées.
Concernant les exigences sociales, seules les entreprises respectant les critères sociaux fixés par l’OIT peuvent être certifiées (interdiction du travail forcé et du travail des enfants, conditions de travail décentes, salaire juste, etc…).
Le dernier volet s’articule autour des exigences sanitaires. Le label interdit l’emploi de substances toxiques pour la santé (colorants azoïques, solvants aromatiques, phtalates, PVC). Le label assure un certain niveau de qualité du tissu et prend en considération la résistance au frottement, à la transpiration, au lavage, au rétrécissement et la résistance des couleurs.
4. GRS (Global Recycled Standard)
Ce label certifie que les matières utilisées dans la fabrication des textiles sont bel et bien recyclées. Pour être étiqueté « GRS », un produit doit contenir au minimum 50% de matières recyclées. Les déchets entrant dans la composition du produit final sont passés au peigne fin et le pourcentage de déchets de type post-consumer (déchets des ménages et des entreprises ne pouvant être réutilisées dans le processus de fabrication) ou de type pré-consumer (déchets produits lors de la fabrication et pouvant être réutilisés directement dans la chaîne de production) doit être indiqué.
Le label a également des exigences environnementales (contrôle de la consommation d’énergie, d’eau, de la production d’émissions de CO2, gestion des déchets, traitement des eaux usées), des exigences sociales (respect des exigences de minima sociaux, interdiction du travail forcé et des enfants, liberté syndicale, sécurité et santé des travailleurs, salaires et contrats de travail bien définis) et des exigences sanitaires (exclusion de substances classées dangereuses pour l’environnement et la santé humaine par la législation REACH).
5. Origine France Garantie
Pour pouvoir apposer ce label transversal (il n’est pas strictement réservé aux produits textiles mais peu s’appliquer à tout type de produit confondu), un produit doit suivre les critères suivants : « le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est situé en France et 50% au moins du prix de revient unitaire est acquis en France. »
Une façon de protéger le consommateur du « faux » made in France, où par exemple seule l’étiquette du vêtement serait cousue sur le territoire et tout le reste fait ailleurs.
6. France Terre Textile
Mis en place par les industriels textiles français, ce label est le plus exigeant pour le Made in France puisque qu’il prend en compte l’ensemble de la chaîne de production des produits textiles, de la fabrication des fils à la confection.
La mission est claire : préserver les savoir-faire et les emplois français. Il rassemble les entreprises qui partagent la même vision du « Made in France » et considèrent que toutes les opérations de production sont aussi importantes les unes que les autres. »
Pour être autorisé à utiliser ce label, une entreprise doit apporter la preuve qu’un minimum de 75% des étapes de fabrication sont bien réalisées sur le territoire Français (tous les sous-traitants doivent aussi être labellisés France Terre Textile) et qu’elle a une démarche responsable (pérennisation des savoir-faire, environnement, développement durable). Un audit est réalisé tous les 3 ans.
Le label France terre textile a été décliné aux régions, afin de mettre en avant les savoir-faire locaux. Ainsi, on retrouve 6 des territoires de tradition textile française : Vosges Terre Textile, Alsace Terre Textile, Nord Terre Textile, Auvergne Rhône Alpes Terre Textile, Troyes Champagne Terre Textile.
Actuellement, 150 entreprises sont labellisées France Terre Textile.
Pour en savoir plus : https://franceterretextile.fr/
7. REACH
REACH est une règlementation européenne visant à sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne.
Il s’agit de recenser, d’évaluer et de contrôler les substances chimiques fabriquées, importées, mises sur le marché européen.
Au 31 mai 2018, déjà plus de 20 000 substances chimiques sont connues et leurs risques potentiels établis ; l’Europe dispose ainsi des moyens juridiques et techniques pour garantir à tous un haut niveau de protection contre les risques liés aux substances chimiques
Que signifie l’acronyme REACH ?
- EnRegistrement de toutes les substances fabriquées ou importées à plus de 1 tonne par an ;
- Evaluation des propositions d’essais, des dossiers d’enregistrement et des substances ;
- Autorisation, pour les substances extrêmement préoccupantes ;
- Restrictions, pour gérer les risques liés à d’autres substances CHimiques.
Pour être en conformité avec le règlement REACH, les entreprises doivent enregistrer toutes les substances chimiques fabriquée ou importées dans l’UE (si elles représentent une quantité supérieure à 1 tonne par an).
La procédure d’autorisation impose une utilisation encadrée des substances chimiques les plus préoccupantes, susceptibles de provoquer des effets irréversibles graves sur la santé ou l’environnement. L’objectif est de parvenir à la substitution des substances les plus dangereuses par des substances ou des technologies de remplacement plus sûres pour la santé humaine et l’environnement.
Les restrictions limitent ou prohibent la fabrication, la mise sur le marché ou l'utilisation de certaines substances qui constituent un risque inacceptable pour la santé humaine et l'environnement.
Pour en savoir plus : https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-reach
8. PETA
L’acronyme PETA signifie People for the Ethical Treatment of Animal. C’est une association à but non lucratif dont la mission est de protéger le droit et la dignité des animaux.
Lorsqu’un tissu ou vêtement est certifié PETA, cela signifie qu’il ne contient aucune matière animale (la fourrure, le cuir, la soie, le duvet ou la laine).
La certification PETA, est déclarative. Les entreprises souhaitant être certifiées par PETA, doivent remplir un questionnaire et signer une "déclaration d'assurance" attestant que les produits ne contiennent aucune matière animale. Certains produits d'une marque peuvent être labellisés à côté d'autres produits, non labellisés.
9. Fair Wear Foundation
La certification Fair Wear Foundation garantir que les personnes impliquées dans la fabrication des vêtements ont des conditions de travail décentes. C’est une organisation multipartite qui œuvre pour améliorer les conditions de travail de l’industrie textile, tristement célèbres pour leur médiocrité dans certains pays. L’évaluation de ces conditions est faite à travers les 8 piliers définis par la Fair Wear Foundation, inspirés des conventions de l’Organisation Mondiale du Travail.
10. RWS
Le label Responsible Wool est une norme qui assure aux consommateurs du bien-être des moutons et du respect des terres sur lesquelles ils paissent. C’est aussi un gage de qualité puisque la norme encadre le traitement de la laine en fibre.
Un produit peut-être certifié dès qu’il contient 5% de laine RWS. Mais tous les composants en laine du produit doivent être certifié RWS pour que la labellisation puisse avoir lieu.
Le bien-être des animaux est notamment défini par 5 libertés animales qui doivent être respectées par l’éleveur : l’absence de faim/soif, l’absence d’inconfort, l’absence de douleur, la garantie d’un espace suffisant et de bien-être mental.
Les terres quant à elles ne doivent pas faire l’objet de déforestation ou être dégradées.
11. Masters of Linen
La certification européenne Masters of Linen® vient encadrer les étapes de la production et de la transformation du lin selon des normes strictes, notamment qu’elles doivent avoir lieu en Europe.
Le lin ayant besoin d’un climat humide et océanique, une grande partie de la culture se situe en Caen et Amsterdam. Cultiver le lin Europe, c’est possible !
Le label garantit que le lin provient d’une agriculture sans OGM, sans irrigation et zéro déchet. Il s’assure que les conditions de travail exigées par le Bureau International du Travail sont respectées.
Laissez un commentaire